Afrique - Cordes Pincées - Histoire
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Afrique
Afrique Centrale
Caméroun
L' Hilun hi kôba encore appelé Hilun Bassa'a ou Hilun tout simplement, est un instrument ancestral mystico-spirituel utilisé depuis la période précoloniale par le peuple Bassa.
Lnregistrée à l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle, cette harpe fourchue dotée d'une puissance surnaturelle est uniquement jouée par les personnes ayant passé plusieurs rites d’initiation et épreuves mystico-religieuses d'une durée de sept à vingt-cinq ans.
En langue Bassa, Hilun veut dire la corde de la forêt. Instrument cordophone, la harpe est construite à partir d’un bois éventré, d’une pièce en contreplaqué, de six lianes de rotin, de fils de fer barbelés et des cordes en jute.
Dans la mythologie locale, cette harpe proviendrait du génie ou des esprits des eaux.
Les femmes seraient allées à la pêche et aurait pêché un esprit qui jouait le hilun.
De retour au village, l'esprit aurait disparu en laissant son instrument. Ces notes musicales aurait été pérennisées par l’esprit et les femmes.
Caméroun
Le Ngombi est un instrument de musique à cordes pincées d'Afrique centrale (République centrafricaine, République du Congo et Gabon).
C'est une harpe arquée utilisée par les Kwele (ou Kele), les Fangs ainsi que les Mboshi.
La caisse de résonnance en bois monoxyle (dont une partie protubérante est parfois sculptée à l'avant) de 51 cm est naviforme et recouverte d'une table d'harmonie rectangulaire en membrane animale, ligaturée ou chevillée, percée d'une ouïe ronde.
Le manche courbe s'insère dans la caisse et est fixé par des fibres végétales. 8 cordes en boyau y sont fixées au moyen de chevilles de bois.
Congo
Le Kundi, nkundi ou nedomu est un instrument de musique à cordes pincées.
C'est une harpe arquée d'Afrique centrale(République centrafricaine, République démocratique du Congo, Tchad et Cameroun) utilisée par les Mangbetu, les Zandéset les Ngbandi.
La caisse de résonance en bois monoxyle est de forme semi-ovoïde cintrée.
Elle a entre 65 et 80 cm de long. Elle est recouverte d'une membrane animale (peau d'antilope, d'éléphant ou de reptile) cousue qui fait office de table d'harmonie percée de deux petites ouïes rondes.
Un manche courbé s'y insère. Orné d'une petite tête, il supporte cinq chevilles en bois où sont fixées les cinq cordes en boyau, reliées à un chevalet-cordier sous forme de taquets sous la peau qu'elles traversent.
Congo
Le Seto est un instrument de musique à cordes pincées.
C'est une harpe arquée anthropomorphe d'Afrique centrale (République démocratique du Congo) utilisée par les Ngbaka, les Bwaka, les Ngbandi, les Mbanja et les Ngombe.
La caisse de résonance en bois monoxyle est anthropomorphe (en forme de personnage debout).
Elle a entre 61 et 81 cm de long. Elle est recouverte d'une membrane animale cousue ou d'une plaque de fer qui fait office de table d'harmonie percée d'une petite ouïe ronde, triangulaire ou trapézoïdale.
Un manche courbé s'y insère (planté dans la tête) où cinq à sept cordes en boyau sont attachées par des chevilles.
Elles sont tendues en s'insérant dans le ventre du personnage (la table d'harmonie).
Des fragments de verre figurent les yeux ; une perle orne une oreille.
Deux jambes prolongent la caisse de résonance.
Guinée
Le Sintir est un instrument de musique à cordes pincées des Gnawa (Guinéens en arabe).
On le trouve principalement en Afrique du Nord au Maroc, en Algérie, en Tunisie (utilisé dans le stambali) et au Mali où il a été apporté par les Gnaouas, esclaves venant de Guinée.
Il est aussi joué par les Touaregs et les Berbères. C'est un dérivé du n'goni africain.
Il est composé d'un manche rond de bois parfois tourné et parfois polychrome qui s'enfonce dans une caisse de résonancemonoxyle piriforme en peuplier, dont la table de résonance est faite avec une peau de dromadaire tendue.
Cette caisse, d'environ 20 à 35 cm de long, peut être aussi faite avec la carapace d'une tortue. Les trois cordes originellement en boyauont été progressivement remplacées par du fil à pêche en nylon.
Les chevilles en bois sont taillées au canif ou grossièrement tournées. Un sistre (sersèra) est inséré dans le manche. Le spectre musical est placé en basses fréquences.
Le sintir a trois cordes* mais n'a pas de chevilles pour les tendre.
A la place, on trouve un procédé de liens en cuir ou en nylon, semblables à ceux qu'on trouve sur la Kora.
La caisse de résonance a une forme plus rectangulaire, presque carrée, avec les angles arrondis, décorée de clous de tapissier, et peut mesurer jusqu'à 55 ou 60 cm de long et de 10 à 15 cm de large.
Le manche (à balai) se termine par une plaque de métal avec des anneaux qui font office de sonnailles. l'ensemble fait plus d'un mètre de long.
Afrique Subsaharienne
Bénin
L' Adjalin est un instrument à cordes du Bénin, d'origine ancienne. Il est également appelé « cithare en radeau ».
Il est de forme rectangulaire, composé de tiges de bambou assemblés en radeau et attachées les unes aux autres à l'aide de fibres végétales, telles le raphia.
Issu de la musique traditionnelle du Bénin, il est souvent utilisé lors de manifestations publiques et certains rituels.
C'est un instrument qui peut se pratiquer en soliste ou accompagné de gong et de tam-tam.
Burundi
L' Inanga est un instrument de musique primitif apparenté à une grande cithare sur cuvette en forme de bouclier issue de la tradition rwandaise et rencontré au Burundi et au Congo.
L’inanga est appelé ‘cithare sur cuvette’, ce qui fait allusion à la forme de l’instrument: il est monté sur une caisse de résonance plate, aux bords légèrement recourbés vers le haut, ce qui lui donne une forme de cuvette.
Ses dimensions varient de 75 à 115 cm de long sur 25 à 30 cm de large.
La caisse de résonance est un peu plus petite parce qu’elle est entourée d’un rebord.
Aux extrémités étroites, ce rebord est beaucoup plus large et muni de 8 à 12 incisions qui maintiennent les cordes en place.
Remarquons cependant que toutes les incisions ne sont pas occupées par une corde, le nombre de cordes étant toujours inférieur au nombre d’incisions. On préfère généralement les instruments de 6 à 8 cordes : ce groupe représente près de 90 % de tous les inanga.
La caisse de résonance est décorée de deux types d’ornements : d'une part des découpes fonctionnelles en forme d’étoile ou d’ovale – les ‘yeux de l’inanga’ – pour diffuser le son, et d’autre part des motifs géométriques pyrogravés aux extrémités de l’instrument.
Erithrée
Le Krar est un instrument de musique à cordes, proche de la lyre, que l'on trouve en Érythrée et en Éthiopie.
Il ne faut pas le confondre avec la tanburah.
Il est généralement décoré de bois, de tissus et de perles. Ses cinq ou six cordes déterminent les hauteurs musicalesdisponibles.
La table d'harmonie est en membrane animale.
Le krar est souvent joué par des musiciens que l'on appelle azmaris et il accompagne en principe des chansons d'amour et des chansons populaires de la musique éthiopienne.
Le timbre dépend de la technique du musicien : lorsque les cordes sont pincées, l'instrument produit un timbre doux alors qu'en les grattant il est possible de réaliser des pulsations harmonieuses.
Le krar est un cordophone accordé sur la gamme pentatonique.
Ethiopie
Le Begena, bagana, bägänna est un instrument à cordes utilisé dans la musique éthiopienne.
C'est une grande lyre qu'il ne faut pas confondre avec le krar.
Selon la tradition éthiopienne, le roi Ménélik Ier aurait ramené l'instrument d’Israël où David l'aurait utilisé pour apaiser les nerfs du roi Saül et le guérir de ses insomnies.
Son origine historique demeure incertaine même si des manuscrits éthiopiens représentent l'instrument dès le début du 15eme siècle
L'instrument possède dix cordes de boyau, dont six sont pincées par les doigts de la main gauche (1, 3, 4, 6, 8, 10, en partant du montant le plus proche du joueur).
Les autres cordes servent d'appuis ou de reposoirs aux doigts.
Entre chaque corde et le chevalet large, une petite pièce de cuir modifie la vibration de la corde et est responsable du timbre grésillant de l'instrument.
Les montants et la traverse sont en bois et la table d'harmonie est en cuir de bovidé.
Le begena était à l'origine utilisé pour la méditation et la prière.
Bien que surtout joué dans un contexte intime, l'instrument est parfois inclus lors de fêtes religieuses.
Afrique de l'Est
Kenya
La Nyatiti est un instrument de musique traditionnel originaire du Kenya.
C'est une lyre jouée par les Luo du lac Victoria.
Elle est issue de l'Égypte antique (Moyen Empire) avant d'être adoptée par la civilisation des Pharaons noirs de Nubie (Basse époque) d'où proviennent les Luo.
Elle a environ 90 cm de long. La table d'harmonie est composée d'un réservoir constitué par une 1⁄2 calebasse ou en bois et recouvert de cuir à partir de laquelle sont tendues huit cordes (en tendon de grand herbivore à l'origine mais actuellement en sisal voire en nylon ou en plastique) pincées deux par deux.
La barre transversale qui accueille la fixation des cordes est parallèle à la table d'harmonie et en bois.
Madagascar
Le Valiha est une variété de cithare tubulaire en bambou que l'on rencontre dans tout Madagascar.
Ses origines sont indéniablement indonésiennes et on en trouve des variantes, parfois plus primitives, parfois plus évoluées, chez la plupart des peuples malais montagnards, y compris ceux des Philippines.
Il est également présent chez les peuples de même origine (les Jara, Edde, Curu, Raglai) de la péninsule indochinoise.
Il est composé d'un segment de bambou (de 60 à 130 cm de long) servant à la fois de table d'harmonie et de résonateur grâce à une longue fente longitudinale (ouïe) entre les nœuds non percés des extrémités.
Initialement, les cordes étaient réalisées par décollement des fibres longitudinales de l'écorce du bambou centrale auquel elles restaient attachées par leurs deux extrémités.
Façonnées en forme de cordes sommaires, et soulevées au-dessus de la table, elles prenaient appui sur de petits chevalets taillés dans un morceau d'écorce de cucurbitacée disposés autour du bambou, en deux demi-hélices symétriques : à faible pas d'un côté (chevalets multiples, fixes), à grands pas de l'autre (sillets multiples, mobiles), ces derniers seuls étant utilisés pour l'accord de l'instrument par ajustement de la longueur vibrante de la corde.
Les « cordes » fibreuses donnaient des sonorités de percussions étouffées : par la suite, on les remplaça par des cordes en acier avec des résultats tout à fait satisfaisants donnant à l'instrument actuel un timbre caractéristique, plus proche de la cithare.
Madagascar
Le Kabosy est un instrument de musique à cordes de Madagascar.
C'est une petite guitare rustique très ancienne. Le kabosy est utilisé par de nombreux artistes malgaches comme Dama du groupe Mahaleo.
Fait à l’origine d’une carapace de tortue tendue de peau de zébu, il a aujourd’hui la forme d'une guitare de 70 cm de long, avec une caisse de résonance rectangulaire (parfois ovale) en bois ou jerricane, percée d'une grosse ouïe en son centre.
Son manche a des frettes particulières ne couvrant pas toute la largeur de la touche. Il est monté de six cordes (nylon ou métal) fixées sur des chevilles à l'ancienne.
L'accordage du kabosy est souvent G-D-B-B-D-D ou A-D-B-B-D-D. On peut aussi utiliser la guitare comme kabosy en accordant la corde E (aigue) en D.
C'est un instrument d'accompagnement du chant populaire.
Ouganda
L' Ennanga est un instrument de musique à cordes pincées.
C'est une harpe arquée d'Afrique centrale (Ouganda) utilisée par les Gandas et les Acholis.
La caisse de résonance en bois monoxyle (c'est-à-dire taillée dans une seule pièce de bois) est de forme ovale. Elle a 65 cm de long.
Elle est recouverte d'une membrane animale (peau d'antilope) qui fait office de table d'harmonie percée d'une petite ouïe ronde.
Elle est reliée à une petite pièce de cuir située sur le fond par des ligatures.
Un manche courbé s'y insère, supportant 8 chevilles en bois où sont fixées les 8 cordes en boyau, reliées à un chevalet-cordier sous la peau qu'elles traversent.
De petites pièces métalliques peuvent parfois orner le chevilles, faisant office de sonnailles.
Elle accompagne le chant des hommes.
Soudan
La Simsimiyya est un instrument de musique à cordes soudano-égyptienréapparu au début du xxe siècle.
C'est une variété de lyre jouée surtout du canal de Suez en Égypte jusqu'au Yémen mais qui est également retrouvée en Mer Rouge, en Jordanie, en Arabie saoudite et en Oman.
C'est aussi le nom d'un répertoire musical chanté avec cette lyre.
La simsimiyya a une petite caisse de résonance en bois et un cadre où sont fixées entre 5 et 25 cordes en boyau à l'origine, mais de plus en plus, en métal, accordées en quinte selon le maqâm joué.
Elle se joue en égrenant les cordes comme sur une lyre, pour accompagner les chants populaires, les contes ou la danse orientale.
Yemen
Le Qanbüs est un instrument à cordes pincéés originaire du Yémen où on l'appelle aussi oud de Sanaa mais qui s'est répandu en Oman, en Arabie seoudite, dans l'Archipel des Commores (essentiellement dans l'île d'Anjouan).
Il est long d'environ 80cm à 1m et taillé dans une seule pièce de bois ; la caisse de résonance est recouverte d'une peau de chèvre tendue et les quatre cordes sont réalisées en boyau.
En Anjouan, le gambus est plus considéré comme un objet de culte car il est utilisé essentiellement pour accompagner les chants religieux soufi.
Il est, dans ce contexte, un peu l'équivalent du guembri qu'utilisent les communautés spirituelles gnawa.
Le gambus est également l'instrument de prédilection de la chanteuse comorienne Nawal, ce qui fait d'elle l'une des rares artistes de renommée internationale à en jouer.
Il existe également une autre variante plus petite de gambusi (semblable au kabosa), présente dans les îles de Mohéli et de Mayotte, qui possède moins cette dimension mystique et qui est, elle, plutôt utilisée comme véritable instrument de musique
Afrique du Nord
Algérie
Le Kuitra est un instrument de musique appartenant à la famille des cordophones.
Il s'agit d'un luth à manche court proche du oud.
On le trouve depuis le xviiie siècle en Algérie et où il constitue un des symboles de la musique algérienne.
Il a quatre cordes doubles tendues sur un chevillier coudé à l'ancienne (avec des chevilles à friction).
L'accord est embrassé (une corde accordée à l'octave en jouxte une autre).
La caisse de résonance bombée rappelle celle du oud, mais elle n'a qu'une seule grande rosace centrale sur la table d'harmonie. La touche est lisse, sans frette.
On en joue à l'aide d'un plectre (rîsha) en plume d'aigle. L'accord est : ré - la - mi - sol ou ré - sol - la - ré.
Algérie
Le Mandole est un instrument de musique à cordes pincées d'origine algérienne. Il est surtout utilisé en musique chaâbi et en musique kabyle.
Il se présente sous diverses formes, mais en général il s'agit d'une sorte de grosse mandoline avec une caisseplate, munie d'un manche long à 4 cordes doubles (8 cordes), en métal ou 5 à 6 cordes doubles (mandole-guitare).
Instrument ancien, aux origines médiévales, sa forme actuelle à caisse aplatie doit sa conception à Hadj El Anka (1907-1978), un précurseur du chaabi algérois et à la réalisation du luthier italien Bellido en 1932.
Cette version applatie de Bellido va faire son entrée dans l'orchestre du medh.
Algérie
Le mandoluth est un instrument à cordes originaire d'Algérie.
Le mot mandolute était utilisé aussi par un fabricant américain pour ses mandolines.
Ayant la même forme que la mandole algérienne à 5 cordes doubles, le mandoluth (mandole-luth) possède aussi 5 cordes doubles avec le rajout d'une frette au milieu de la deuxième case et une autre frette au milieu de la quatrième case pour le 1/4 de ton.
Il est surtout utilisé dans la musique kabyle. Il se joue au plectre.
Algérie
Le Mandore ou mandole également connue sous le nom de gallizona ou de gallichon, est un instrument de musique à cordes du Moyen Âge, semblable au luth, avec 3, 4 ou 6 cordes qui produit un son plus aigu.
Sa caisse en forme de demi-poire préfigure la mandoline dont elle est l'ancêtre.
Cet instrument n'est plus en usage en Europe, mais attesté jusqu'au xviie siècle.
En 1578 une tablature (perdue) de Pierre Brunet a été éditée pour cet instrument ; de même François de Chancy a publié la sienne en 1629. L'instrument a tenu un rôle marginal dans la pratique musicale, très loin derrière le luth.
Le chaâbi algérien et la musique kabyle utilisent un instrument issu de la musique arabo-andalouse de la famille des mandoles (aux sonorités de guitare, munie de quatre cordes doubles en métal) désigné sous le terme de mandole ou « mandole algérien ».
Le terme mandole (mais non mandore) peut également désigner le ténor de la famille des mandolines, accordé une octave en dessous du soprano. Chez les anglo-saxons, le terme mandola désigne l'alto de cette famille, une quinte sous le soprano.
Egypte
Le Kissar est une ancienne lyre des peuples de Nubie qui est encore utilisée de nos jours en Égypte et en Éthiopie.
Il se compose d'un corps qui était traditionnellement fait d'une carapace de tortue mais qui est aujourd'hui en bois.
Sa caisse de résonance est recouverte d'une peau de mouton dans laquelle sont percés trois petites trous.
Cinq cordes en boyau sont nouées à l'extrémité d'un manche similaire à celui utilisé sur une guitare moderne.
De la main droite, le joueur pince les cordes à l'aide d'un médiator pour la mélodie, alors que de la main gauche il pince légèrement certaines cordes pour produire un son continu d'accompagnement.
Egypte
Le Mwett désigne un instrument de musique à cordes connu depuis l'ancienne Égypte, et, avec la majuscule, un ensemble de récits guerriers qui se jouent accompagnés de cet instrument, formant la culture Ekang.
Né durant l'exode du peuple Ekang (Beti-Fang-Bulu) que l'on retrouve aujourd'hui éparpillé entre Gabon, Cameroun, République du Congo, Guinée équatoriale et sur l'île de São Tomé, des chants mvetts étaient déclamés aux combattants pour les exciter avant les batailles.
Au-delà de l'usage en temps de guerre, l'art du Mvett englobe tous les aspects de la culture Fang, que ce soit la poésie, la philosophie ou les connaissances scientifiques du monde, ce qui amène les Fangs à dire du Mvett qu'il s'agit d'un art total.
Le mvett est un cordophone, une petite harpe-cithare sur bâton de palmier-raphia, ou de bambou, de 110 à 130 cm de long avec un à quatre résonateurs en calebasse, un haut chevalet vertical placé en son milieu, divisant en deux la longueur des quatre à cinq cordes en boyaux.
Proche de l'arc musical, l'instrument est tenu horizontalement sur la poitrine qui ferme ou ouvre le résonateur central en demi-calebasse ouverte, par un simple mouvement avant-arrière des bras, tandis que les deux mains égrènent les mélodies des deux côtés des cordes.
Cet instrument est utilisé seul ou pour accompagner les chants des Fangs, notamment au Gabon et au Cameroun.
Iles Canaries
Le Timple est un instrument de musique à cordes pincées typique des îles Canaries.
De la forme d'une petite guitare à quatre ou cinq cordes, suivant les régions, avec une caisse de résonance au dos bombé (la bosse). Vers la fin du xxe siècle, apparaissent aussi des versions du timple à six cordes ou plus.
Le timple semble être une évolution spécifique de la guitare baroque, qui fut introduite dans les îles lors de la conquête espagnoleentre 1402 et 1496.
Les Espagnols apportèrent les premiers instruments à cordes dans l'archipel.
Il semble être l'ancêtre du tipled'Amérique Latine.
La longueur totale du timple est d'environ 61 cm, répartis ainsi :La longueur vibrante de la corde est d'environ 40 cm.
Sur la partie supérieure de la caisse - qui est resserrée en sa partie médiane - on trouve souvent une protection de la table appelée le golpeador.
La profondeur de la caisse à l'endroit le plus profond de la bosse est d'environ 8,5 cm.
Différentes essences de bois (Cèdre, Tilleul, Erable, Cyprès, Noyer...) sont utilisées pour les différentes parties.
Le timple a depuis son introduction été intégré à toutes les formes de musiques folkloriques des îles Canaries, mais il est aussi utilisé aujourd'hui dans des interprétations de musique baroque, et plus largement dans tout type de musiques.
Les cordes ne vont pas de la plus grave vers la plus aiguë comme sur une guitare.
Dans la forme la plus courante de l'instrument, à cinq cordes, la corde la plus grave est la corde de mi (la 3e), puis la corde de sol (la 5e), puis la corde de la (la 2e), puis la corde de do (la 4e) et enfin la corde de ré (la 1re). Les cinq cordes sont à l'intérieur de la même octave
Maroc
Le Guembri est un instrument de musique à cordes pincées des Gnawa (Guinéens en arabe).
On le trouve principalement en Afrique du Nord au Maroc, en Algérie, en Tunisie (utilisé dans le stambali) et au Mali où il a été apporté par les Gnaouas, esclaves venant de Guinée.
Il est aussi joué par les Touaregs et les Berbères C'est un dérivé du n'goni africain.
Il est composé d'un manche rond de bois parfois tourné et parfois polychrome qui s'enfonce dans une caisse de résonancemonoxyle piriforme en peuplier, dont la table de résonance est faite avec une peau de dromadaire tendue.
Cette caisse, d'environ 20 à 35 cm de long, peut être aussi faite avec la carapace d'une tortue.
Les trois cordes originellement en boyauont été progressivement remplacées par du fil à pêche en nylon.
Les chevilles en bois sont taillées au canif ou grossièrement tournées.
Un sistre (sersèra) est inséré dans le manche. Le spectre musical est placé en basses fréquences.
Maroc
Le Loutar est un instrument à cordes pincées berbère de la famille de l'oud (luth), originaire d’Algérie et du Maroc.
Il est classiquement en bois et piriforme (en forme de poire allongée).
C'est un instrument qui est rattaché à la famille de l'oud (luth) ayant les cordes parallèles à un manche, originellement à trois cordes simples pincées, de la famille du guembri.
Le gumbri est une sorte de luth, le corps est fait d'un morceau de bois de cèdre, évidé, piriforme ou arrondi, recouvert d’une peau de mouton feutrée et monté avec deux ou trois cordes.
Aujourd'hui, il possède des cordes en nylon.
Il est essentiellement utilisé dans la musique amazighe du Moyen Atlas(Maroc) notamment à Khénifra.
Il est différent de son cousin du Proche et du Moyen-Orient, l'oud, par le nombre de cordes, en effet il possède quatre cordes simples (et non cordes doubles comme l'oud).
Afrique de L'Ouest
Gambie
La Kora est un instrument de musique à cordes d'Afrique de l'Ouest.
C'est une harpe luth mandingue (Sénégal, Mali, Mauritanie, Gambie, Guinée, Sierra Leone...).
Selon la légende, la première kora était l’instrument personnel d’une femme-génie qui vivait dans les grottes de Kansala en Gambie.
Il ne faut pas confondre la kora avec d’autres instruments à cordes assez similaires tels le n'goni ou le bolon. La première description de la kora, appelée konting (confondue avec le luth ekonting) par les explorateurs des siècles derniers, évoquait un instrument à 10 cordes.
La kora est constituée d'une grosse demi-calebasse de 40 à 60 cm de diamètre, évidée et percée d'un trou de 10 cm de diamètre en guise d'ouïe (dans la partie supérieure droite).
Deux autres trous (au-dessus et en dessous) permettent de faire passer le manche à travers la calebasse.
Elle est recouverte d'une peau de vache (de bœuf, de cerf ou de daim) parcheminée tendue mouillée, qui sert de table d'harmonie et dont dépend l'ampleur du son.
Elle est maintenue par des clous de tapissier enfoncés dans la calebasse suivant des motifs variés, puis la peau est découpée.
Une « traverse » (appelée barambando) et deux supports de mains (des poignées appelées bulkalamo) en bois servent de « barrages » (comme sur les guitares) et sont glissés sous la peau qui sera percée pour les laisser sortir.
Le manche long d'environ 1,20 m à 1,40 m assure la liaison entre les principaux éléments vibrants de la kora (cordes et calebasse).
Il est fait traditionnellement d'une longue pièce de bois de vène appelée guénou ou guéni (palissandre du Sénégal) qui sert pour la fabrication des balafons, et est parfois orné de sculptures.
Dans sa partie inférieure le manche traverse la calebasse. Dans sa partie supérieure, le manche assure la tension des cordes au moyen d'anneaux ou de clefs (mécaniques de guitare ou chevilles).
Les cordes de la kora reposent sur un grand chevalet en bois, maintenu sur la peau par la seule pression des cordes dont le nombre est généralement de 21.
Cependant, on rencontre parfois des koras équipées de 22 à 28 cordes, notamment en Casamance au Sénégal, et il existe même un modèle spécial de 32 cordes
Mali
Le Bappe est un instrument à cordes pincées d’Afrique de l'Ouest.
C'est un terme désignant plusieurs instruments similaires qui sont soit des luths, soit des harpes-luths.
Long de 70 cm, il est formé d'une caisse de résonance naviforme en bois massif, recouverte d'une peau de veau et un manche en bois rond et mince ne passant pas pleinement au travers.
Les cordes en nylon (4 traditionnellement, mais jusqu'à 7 aujourd'hui) sont fixées à l'aide d'anneaux de cuir, parallèlement au manche de l'instrument qui suit la même ligne que la caisse de résonance.
Elles passent sur un petit chevalet en éventail.
Seules les deux cordes du milieu sont jouées, les autres n'étant que des bourdons.
On en joue avec pouce et index droits, comme un banjo, dont il est certainement l'un des ancêtres.
Mauritanie
L' Ardîne est un instrument de musique à cordes d'Afrique de l'ouest.
C'est une harpe comportant un nombre variable de cordes (de 9 à 14), construite à partir d'une calebasse, utilisée par les griottes mauritaniennes(iggawins ) ainsi qu'au Sahara occidental.
La calebasse mesure environ 50 cm de diamètre ; recouverte d'une peau tendue, elle joue un rôle de résonateur.
Le manche, d’un mètre ou plus, s’enfonce dans la calebasse.
Les cordes sont reliées au manche par un système spécifique de chevilles en bois qui permettent leur réglage et, à la table de percussion, par un cordier qui en est solidaire.
L'ardîne est utilisée soit comme instrument à corde soit, lorsque la chanteuse est elle-même accompagnée d'autres instruments tels que le tidinit, comme instrument à percussion.
Les deux fonctions peuvent quelquefois être utilisées simultanément, par la griotte seule, ou avec l'aide d'une assistante.
Sénégal
Le Bunchundo est un instrument à cordes africain.
C'est un ancien luth rustique originaire du pays diola en Casamance au Sénégal, en Gambieet en Guinée.
Il est notamment employé dans la musique sénégalaise.
Il serait l'ancêtre du banjo et il ne faut pas le confondre avec la kora, le bolon, le n'goni, qui sont des harpes-luths.
Sa caisse de résonance est une demi-calebasse évidée de 20 à 50 cm de diamètre, recouverte d'une peau de chèvre fixée par des clous de tapissier, qui sert de table d'harmonie.
Un très long et très fin manche en bambou, en papyrus ou en bois, de plus d'un mètre, la traverse de part en part.
Trois cordes y sont fixées, dont une de bourdon ou chanterelle.
Il est accordé en ré Sol Fa ou do Fa MI.
On en joue en pick-up, avec l'index qui va et vient sur les cordes de jeu et le pouce sur la chanterelle, essentiellement des chants agraires ou de chasses.
Sénégal
Le Busunde est un instrument à cordes africain.
C'est un ancien luth rustique originaire du pays diola en Casamance au Sénégal, en Gambieet en Guinée.
Il est notamment employé dans la musique sénégalaise.
Il serait l'ancêtre du banjo et il ne faut pas le confondre avec la kora, le bolon, le n'goni, qui sont des harpes-luths.
Sa caisse de résonance est une demi-calebasse évidée de 20 à 50 cm de diamètre, recouverte d'une peau de chèvre fixée par des clous de tapissier, qui sert de table d'harmonie.
Un très long et très fin manche en bambou, en papyrus ou en bois, de plus d'un mètre, la traverse de part en part.
Trois cordes y sont fixées, dont une de bourdon ou chanterelle.
Il est accordé en ré Sol Fa ou do Fa MI. On en joue en pick-up, avec l'index qui va et vient sur les cordes de jeu et le pouce sur la chanterelle, essentiellement des chants agraires ou de chasses.
Sénégal
L' Econting est un ancien luth rustique originaire du pays diola en Casamance au Sénégal, en Gambieet en Guinée.
Il est notamment employé dans la musique sénégalaise.
C'est un instrument similaire au bunchundo des Manjaques, au busunde des Papels, au gambra des Haratins, au gullum des Kilbas, aux gurmi, komo, komsaet wase des Hausas, au kaburu des Gwaris, au kibewe des Konkombas, aux kisinta et kusunde des Balantes, au koliko des Frafras, au konde des Bissas, au lawa des Kotokolis, au ngopata des Bujogos, au ngulang des Banas et au xalam gesere des Mandingues.
L'entofen a lui une forme ovale plutôt que sphérique.
Il serait l'ancêtre du banjo et il ne faut pas le confondre avec la kora, le bolon, le n'goni, qui sont des harpes-luths
Sa caisse de résonance est une demi-calebasse évidée de 20 à 50 cm de diamètre, recouverte d'une peau de chèvre fixée par des clous de tapissier, qui sert de table d'harmonie.
Un très long et très fin manche en bambou, en papyrus ou en bois, de plus d'un mètre, la traverse de part en part.
Trois cordes y sont fixées, dont une de bourdon ou chanterelle.
Il est accordé en ré Sol Fa ou do Fa MI.
On en joue en pick-up, avec l'index qui va et vient sur les cordes de jeu et le pouce sur la chanterelle, essentiellement des chants agraires ou de chasses.
Sénégal
L' Endongo (appelé aussi entongoli par les Soga) est un instrument de musique africain apparenté à la lyre.
On le trouve dans la région interlacustre de l'Ouganda, où il est l'instrument national du peuple Ganda, bien que des variantes existent dans diverses régions d'Afrique de l'Est.
Il est muni d'une caisse de résonance en bois de forme hémi-sphérique qui est recouverte d'une peau de lézard et traversée par deux bâtons.
Un troisième bâton, autour duquel sont nouées huit cordes pincées, sert de joug1.
Il est joué dans les mariages et les festivals scolaires par les griot.
Peu d'endongo sont produits aujourd'hui, sa fabrication étant extrêmement difficile.
On ne sait pas quand la lyre est arrivé en Ouganda.
Wachsmann a émis l'hypothèse qu'elle a été apportée par les Luopendant des vagues de migration du Soudan vers la fin du xve siècle.
Avant que les varans ne deviennent des espèces protégées, on utilisait leur peau pour couvrir la caisse de résonance.
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