Asie - Cordes Pincées - Histoire
Asie
Asie du Nord-Est
Chine
Le Guquin est un instrument de musique traditionnel chinois à cordes pincées de la famille des cithares (中華絃樂噐).
Le Guqin et sa musique » ont été inscrits par l'UNESCO en 2008 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité (originellement proclamé en 2003).
Il est joué depuis les temps anciens, et fut traditionnellement apprécié et considéré par les lettrés comme un instrument raffiné, d'une grande subtilité. Mis en valeur par la citation «
Un gentilhomme ne se sépare pas de son qin ou de son se (en) sans bonne raison » (Lijing), il est aussi associé à l'ancien philosophe chinois Confucius.
Les Chinois font parfois référence au guqin comme « le père de la musique chinoise » ou « l'instrument des sages ».
Le guqin est un instrument au son doux, doté d'une tessiture de quatre octaves. Ses cordes à vides sont accordées dans le registre des basses et son degré le plus bas est de deux octaves sous le do, à savoir la même plus basse note que le violoncelle.
Le son est produit en pinçant les cordes, à vide, en les appuyant sur la touche ou en utilisant des harmoniques.
L'utilisation du glissando lui confère un son rappelant le pizzicato du violoncelle, la contrebasse fretless ou encore la guitare slide.
L'instrument est capable d'un grand nombre d'harmoniques, dont 91 couramment utilisées et indiquées par des points sur la touche.
Traditionnellement le guqin avait à l'origine cinq cordes, mais d'autres qin en possédant 10 ou plus ont été trouvés.
Sa forme moderne a été standardisée il y a deux millénaires.
Chine
Le Guzheng est un instrument de musique à cordes pincées traditionnel chinois de la famille des cithares sur table, dont les plus anciennes traces datent du 3eme siècle avant notre ère.
Gǔ signifie ancien et zhēng veut dire cithare.
Les plus anciennes traces de cet instrument en Chine sont durant la Période des Printemps et Automnes (-771 — ~-481/-453), plus précisément dans le Jianzhuke shu
Il comporte généralement 21 cordes placées sur 21 chevalets mobiles utilisés pour accorder l'instrument; le nombre de cordes diffère selon le type de zheng (certains ont plus d'une trentaine de cordes).
Dans le cas le plus courant (21 cordes), l'instrument est accordé selon une gamme pentatonique, fréquemment en ré majeur (ré - mi - fa# - la - si).
La tessiture de l'instrument est de quatre octaves ( généralement du ré1 au ré5 ).
L'instrument comporte souvent quatre cordes de la vertes, pour aider l'instrumentiste à se repérer visuellement.
Alors que la main droite pince les cordes avec un plectre (une sorte de ruban adhésif spécial permet de faire tenir les plectres aux doigts), la main gauche touche les cordes afin de produire non seulement la hauteur voulue, mais aussi une multitude de timbres.
Chine
Le Konghou est une ancienne harpe chinoise, également connue sous le nom de kanhou, éteinte depuis l’époque de la Dynastie Ming.
Elle est réapparue, sous une forme sensiblement différente au 10e siècle de manière très discrète.
Le principal trait distinctif du konghou moderne par rapport à la harpe occidentale est constitué par les cordes repliées en deux permettant à des musiciens expérimentés d’utiliser des techniques de jeu avancées comme le vibrato.
Les deux rangées de cordes facilitent également la réalisation de rythmes ou de traits rapides.
Le konghou était utilisé pour jouer le yayue (musique de cour) dans le royaume de Chu.
Durant la période de la Dynastie Han(-206 - 220) le konghou était utilisé dans le qingshangyue (musique de genre).
Au début de la Dynastie Sui (581 - 618), le konghou était aussi utilisé dans le yanyue (musique de banquet).
C’est pendant les dynasties Sui et Tang que le jeu de konghou était le plus répandu.
Il était généralement joué dans les cérémonies rituelles mais a progressivement gagné le peuple.
Parmi les joueurs de konghou on trouve Cui Junzhi.
Chine
Le Luiqin est un luth chinois à manche court très similaire au pipa, mais en version soprano, car il est beaucoup plus petit.
Il en existe plusieurs variantes selon que la caisse de résonance piriforme (aplatie) est percée d'ouïes recouvertes ou non de rosaces, selon que la tête du chevillier est ornée de telle ou telle sculpture et selon que le dos est gravé ou pas.
Le manche ne se distingue pas de la caisse de résonance qui comporte un grand nombre de frettes sur la table d'harmonie en bois.
Il est prolongé par un grand cheviller courbe avec quatre grandes chevilles. Il y a quatre cordes en soie ou en métal.
Il est habituellement accordé en Sol-Ré-Sol-Ré bien que l'accordage du violon ou de la mandoline puisse être utilisé (Sol-Ré-La-Mi).
Contrairement au pipa, les cordes sont pincées à l'aide d'un plectre (et non à doigts nus ou à l'aide d'onglets).
Chine
Le Quinqin est un luth chinois à manche très long.
La caisse de résonance peut être ronde avec une table d'harmonie en bois et un chevillier moderne.
La caisse de résonance peut être ronde avec une table d'harmonie en peau de serpent et un chevillier moderne.
La caisse de résonance peut êtret hexagonale aux côtés arrondis avec un chevillier traditionnel aux grandes chevilles.
Le manche est long et fretté mais ne se prolonge pas sur la table d'harmonie. Il y a quatre cordes en soie ou métal.
Il est fréquent d'en trouver à Taiwan sous une forme modifiée et moins couteuse, tandis que l'apparence du sanshin trouvé à Okinawa est plus proche de celle du sanxian antique.
La filiation entre les instruments du sud-est de la Chine, de Taiwan et de l'archipel d'Okinawa est clairement visible par les motifs typiques en peau de serpent local, tandis que le shamisen a subi des modifications importantes par rapport à ces derniers pour se rapprocher davantage de la perception esthétique japonaise.
Chine
Le Ruan aussi appelé luai, shao luai, qin pipa, ruanxian ou yüan-hsien est un luth chinois à manche long appelé aussi guitare-lune.
C'est un instrument que l'on retrouve dans toute l'Asie du Sud-Est : dan nguyet (Viêt Nam), wol gum (Corée), genkan (Japon)...
La version basse n'a que trois cordes et des ouïes en forme de quartier de lune.
Le meihuaruan a une caisse de résonance hexagonale arrondie, avec un chevillier traditionnel très courbe avec cinq grandes chevilles et cinq cordes en soie.
Il en existe une dizaine de variantes selon la taille (soprano, ténor, basse), selon qu'il y ait ou non des ouïes, selon le type de frettes et le type de chevillier.
Soprano: accord : G3-D4-G4-D5 Alto: accord : D3-A3-D4-A4 Tenor: accord : G2-D3-G3-D4 Basse: accord : D2-A2-D3-A3 Contrebasse: accord : G1-D2-G2-D3
La caisse de résonance est ronde et plate, percée en général de deux ouïes près du long manche qui se prolonge sur la table d'harmonie en bois.
Il est prolongé par un grand chevillier courbe avec quatre grandes chevilles.
Il y a quatre cordes en soie ou métal, fixées non au chevalet, mais au bas de la caisse.
Chine
Le Sanxian est un instrument à cordes pincéeschinois à manche long dont le résonateur rectangulaire est recouvert de peau de serpent.
Une version à quatre cordes existe aussi depuis la fin du 10eme siècle.
Très ancien, il est à l'origine du shamisen japonais.
La caisse de résonance presque ovale est recouverte d'une peau de serpent.
Le très long manche a une longue touche non frettée prolongée d'un chevillier traditionnel à trois grandes chevilles.
Il y a trois cordes en soie fixées au bas de la caisse.
Il existe des versions à la forme octogonale ou presque carré, mais elles sont rares.
Chine
Le Shuangqin est un luth chinois à manche très long et très fin, assez proche du shamisen japonais.
Il en existe deux variantes à la caisse de résonance hexagonale mais avec une table d'harmonie soit en peau de chat ou de chien, soit en simili-serpent.
Le chevillier est traditionnel avec quatre grandes chevilles.
Le manche est long et fretté et ne se prolonge pas sur la table d'harmonie.
Il y a quatre cordes en soie ou métal.
Chine
Le Yueqin est un luth chinois à manche court appelé aussi guitare-lune. « Gut-komm » est la prononciation en cantonais du luth à quatre cordes chinois yueqin selon de rares sources du XIXe siècle Le nom signifie « instrument à cordes [en forme] de lune ».
On transcrirait plus proprement yut-komm.
La caisse de résonance est ronde comme la pleine Lune ou la caisse de résonance est octogonale.
Le manche est court et fretté ; celles-ci se prolongent sur la table d'harmonie en bois. Il est prolongé par un grand cheviller traditionnel courbe avec quatre grandes chevilles.
Il y a quatre cordes en soie fixées sur le chevalet.
Corée du Sud
Le Gayageum est un instrument de musique traditionnel de Corée de la famille des cithares, comportant douze cordes de soie et une structure et caisse de résonance en bois de paulownia.
Les plus anciennes traces remontent au 6eme siècle, époque où les moines chinois chan ont apporté le bouddhisme, l'écriture et une partie de la culture chinoise en Corée.
Il est probablement le plus connu des instruments de musique coréens.
Son usage a été développé par Ureuk, musicien à la cour de Gaya).
C'est un proche cousin du guzheng chinois, du koto japonais ou encore du zhetygen kazakh.
La caisse de résonance en paulownia mesure 160 cm de long, 30 cm de large et 10 cm de hauteur.
Les éclisses sont parfois en noyer.
Il dispose de 12 cordes de soie, mais les instruments récents peuvent avoir jusqu'à 25 cordes en nylon, passant sur des hauts chevalets amovibles.
Il se joue assis par terre, un des côtés de l'instrument posé sur les jambes du joueur et l'autre au sol. Une main pince les cordes avec les doigts pour faire vibrer la corde, tandis que les doigts de l'autre main appuient sur les cordes afin d'obtenir la hauteur de son désirée.
Il est également possible de déplacer les chevalets mobiles pour modifier la hauteur de la note de chaque corde.
Japon
Le Biwa est un instrument de musique à cordes traditionnel japonais.
C'est un luth à manche court dérivé du pipa chinois, dont il a conservé le nom, et a lui-même probablement dérivé du barbat persan.
Les plus anciens instruments conservés datent du viiie siècle, époque de l'apport de la culture chinoise au Japon.
La ressemblance de la forme du plus grand lac du Japon avec cet instrument, a inspiré le nom de ce lac, le lac Biwa.
Il est l'instrument de la déesse Benten.
Le corps est entièrement taillé dans un seul bloc de bois dur, piriforme (très rare, provenant d'une seule montagne au Japon) scindé en deux pour être évidé, puis collé.
Le manche n'est que le prolongement du corps et comporte quatre ou cinq frettes inamovibles et hautes de deux ou trois centimètres, taillées de sorte que les cordes en soie émettent une vibration appelée sawari (comme pour le shamisen, rappelant les sonorités du sitar indien) à leur contact.
La tête est presque à angle droit comme pour le oud, avec des chevilles traditionnelles imposantes.
Le chevalet est imposant et massif. On incruste traditionnellement des morceaux d'ivoire ou d'argent sur la table d'harmonie.
Le corps, le manche, et la tête sont trois pièces de bois qui s'emboîtent (comme d'autres instruments japonais, dont le shamisen).
Le très large plectre (bachi) en forme d'éventail, en bois très dur, dont l'essence est encore plus rare, est tenu à pleine main.
Il a non seulement un rôle mélodique mais aussi rythmique puisqu'il peut mettre en vibration plusieurs cordes successivement.
En outre, il a une fonction percussive, car on le plaque très souvent de manière violente et sonore contre la table d'harmonie, ce qui produit un son claqué très sec.
Il peut aussi être frotté contre les cordes et produire ainsi des effets de crissement intégrés à la musique.
La pression exercée sur les cordes avec les doigts de la main gauche permet d'obtenir une grande palette d'intervalles, et n'est pas limitée aux notes correspondant aux quatre ou cinq frettes par cordes.
Japon
Le Koto est un instrument de musique à cordes pincées utilisé en musique japonaise traditionnelle, notamment dans le kabuki et le bunraku.
Il fut introduit au Japon entre le 7eme et le 8eme siècle et était joué principalement à la Cour impériale ; l'usage s'en est ensuite démocratisé.
Le koto est une longue cithare (en forme de dragon tapi), mesurant environ 1,80 m de long et comptant 13 cordes.
La caisse est traditionnellement fabriquée en bois de paulownia évidé, et les hauts chevalets amovibles, en ivoire.
Ses cordes sont en fil de soie que l'on pince avec des grattoirs en ivoire.
Le koto produit un son lyrique, comparable à celui d'une harpe, ce qui peut expliquer le terme souvent rencontré de « harpe japonaise ».
On le retrouve dans des morceaux traditionnels japonais tels que "Sakura" ou "Rokudan".
Parmi les musiciens représentatifs du koto, on trouve d'abord Yatsuhashi Kengyō (1614-1685) ; puis Michio Miyagi (1894-1956, prononcé Miyagui) et Fumiko Yonekawa, née en 1895 et qui avait, en 1983, 185 000 heures de pratique.
Miyagi a développé le koto au début du 10eme siècle, important ce langage musical en Europe.
Japon
Le Shamisen « trois cordes parfumées ») est un instrument de musique traditionnel à cordes pincées utilisé en musique japonaise.
C'est un luth à long manche à la touche lisse.
Le shamisen est un luth mesurant de 110 à 140 cm, dont la caisse de résonance carrée est traditionnellement construite en bois de santal et recouverte de peau de chat ou de chien1.
A l'exception du shamisen de l'île d'Okinawa qui est traditionnellement recouvert de peau de serpent et est appelé sanshinou jabisen.
La table en peau fait qu'on donne parfois au shamisen le nom de « banjo japonais ».
Le manche est long et fin, sans frettes. Il est muni de trois cordes (d'où le nom de l’instrument, qui signifie littéralement « trois cordes du goût ») de soie ou de nylon.
On joue du shamisen agenouillé sur un zabuton en pinçant les cordes à l'aide d'un large plectre en ivoire (bâshô ou bachi).
La musique traditionnelle au shamisen intercale au milieu de la mélodie de longs silences qui donnent d'autant plus de force aux notes.
Il est utilisé avec des voix dans les chants populaires et comme instrument soliste ou d'ensemble (comme dans les orchestres de kabuki).
Il devint l'instrument de prédilection des geishas.
Japon
Le Tonkori est un instrument de musique issu de la culture des Aïnous, une ethnie aborigène minoritaire du Japon.
Sorte de cithare, le tonkori est un témoin des traditions uniques des Aïnous.
Un tronc est évidé pour composer le corps de l’instrument, au-dessus duquel est attaché un morceau de bois plat.
Il mesure entre 70 et 150 cm de long et approximativement 15 cm de large.
On y attache en général 5 cordes, mais on peut en voir moins souvent avec soit 3 soit 6 cordes fixées sur de grandes chevilles à friction.
Pour composer le corps, on utilise en général l’épicéa de Sakhaline, l’if japonais ou le magnolia japonais à l’écorce blanche…
Pour les cordes, ce sont des fibres d’une variété d’orties (ezoirakusa, nom latin : Urtica platyphylla) qui sont étroitement torsadés en un seul fil, ou alors des tendons de baleines, de cerf ou de renne.
La table d'harmonie est décorée.
Le tonkori est porté et joué en pinçant les cordes avec les deux mains mais en prenant soin de ne pas poser les doigts sur les cordes.
C’est un art complexe qui demande une grande dextérité
Mongolie
Le altaï yatga est un instrument à cordes pincées utilisé dans la musique mongole.
Il a une forme assez proche d'une petite harpe, souvent avec des cornes.
Il tire son nom de l'Altaï où il a été redécouvert1.
Il est proche de la adyrna kazakhe.
Mongolie
Le Chanza est un Instrument à cordes pincées utilisée dans des régions de culture mongole, dont au moins la Mongolie, la Mongolie-intérieure, la Bouriatie, Tuva.
Il est composé d'une caisse de reconnaissance, généralement couverte de peau de reptile, d'un manche dont l'extrémité, se termine, comme pour le morin khuur ou l'igil, par une forme de tête de cheval, et comporte trois cordes.
Il rappelle dans sa sonorité le son du Sanxian ou du sanshin, comportant également tous deux des peaux de serpent, ou encore du shamisen (ou trois cordes parfumées), relativement similaire et probablement inspiré du chanza.
Mongolie
Le Yatga est un instrument à cordes pincées de la famille des cithares utilisé dans la musique mongole.
Il est proche du guzheng chinois, du gayageum coréen ou du koto japonais ou le dan tranh vietnamien.
Il ressemble également par certains aspects au plus rudimentaire zhetygen de la musique kazakhe, proche des formes anciennes du yatga.
Les cordes étaient faites autrefois de boyau d'oie, elles sont faites aujourd'hui de soie, d'acier, ou de crin decheval
Il y avait environ 10 cordes dans les anciennes versions, les versions modernes existent avec 13 à 21, voire 24 cordes.
La caisse, en bois, et longue et convexe, il y a un chevalet mobile par corde.
L'instrument est accordé pour le jeu pentatonique de la musique traditionnelle mongole.
Il peut être posé par terre, sur les genoux ou sur un chevalet lorsque le musicien en joue
Tibet
Le Dranyen est un luth tibétain monoxyle dont la taille peut varier entre 60 cm et 1,20 m de long.
Le sugudu en est une version à quatre cordes, dont les chevilles sont placées du même côté du manche.
La caisse de résonance ronde en bois est recouverte avec une peau épaisse (parfois de poisson) souvent teintée en vert ou bleu vert.
Le long manche a une touche lisse, non frettée. La crosse du chevillier représente un dragon ou le plus souvent une tête de cheval.
Le dos de la caisse est parfois décoré par des motifs sculptés floraux ou géométriques polychromes, voire le calendrier bouddhiste avec les différents animaux qui le composent.
Il possède trois cordes doubles — accordées sol ré la (G D A) — qui sont traditionnellement faites en boyaux, mais qui, actuellement, sont progressivement remplacées par un nylon bicolore bleu et blanc, ou rouge et blanc.
Les cordes sont tendues par six chevilles en bois tourné.
Le médiator, en os ou en plastique, chargé de mettre les cordes en vibration, est attaché au niveau du talon de l'instrument avec une cordelette pour ne pas le perdre.
Asie de l'Ouest
Iran
Le Chang est un instrument de musique ancien existant depuis des millénaires en Iran, mais disparu il y a environ trois siècles.
C'est une harpe angulaire qui a fait suite à une harpe arquée héritée de Sumer.
C'est une cousine de la harpe turque çeng.
Il en existe trois versions, une horizontale à 9 cordes, une verticale angulaire à 20 ou 30 cordes et une verticale arquée à 9 cordes.
Les cordes étaient fixées au moyen d'anneaux de cuir, puis plus tard à l'aide de chevilles.
Iran
Le Cura-bağlama est un luth à manche long, rencontré en Iran, Irak, dans le Caucase, en Crimée (chez les Tatars), Turquie, Grèce.
Le mot, d’origine persane, possède plusieurs significations en turc, ce qui peut prêter à confusion : il peut désigner toute sorte d’instruments de musique, une famille particulière d’instruments à cordes pincées (objet de cet article), ou le bağlama (à manche court ou long), instrument le plus courant de cette famille, ainsi qu'avec le tamboor.
Il est formé d’une caisse de résonance piriforme en bois lamellé-collé, et d’un long manche muni de frettes (composées le plus souvent de ligatures de fil nylon faisant office de frettes).
Il est muni de trois chœurs de cordes qui se jouent avec un plectre (en turc tezene ou mızrap).
Le cura-bağlama permet de jouer tous les demi-tons d'une gamme chromatique, ainsi que certains quarts de ton présents dans les makams (modes) arabes.
Cependant du fait que tous les quarts de tons ne sont pas présents, certains modes ne sont pas jouables dans certains tons à moins de déplacer les frettes.
Le cura-bağlama est utilisé exclusivement dans la musique populaire turque, la musique classique turque utilisant le tanbur ottoman.
Le bağlama est un instrument transpositeur, le plus souvent en mib ou mi : la note considérée par convention comme un la sonne réellement comme un do ou un do#.
Iran
Le Dotâr (« deux cordes » en persan) est un luth traditionnel à long manche trouvé en Asie centraleet en Iran.
Son origine est probablement le tambur du Khorassan décrit par Al-Farabi (10eme siècle) dans son essai Kitab Al Musiqi Al Kabir (Livre de la grande musique).
Longtemps réservé aux nomades et bardes bakhshis, il est devenu au 19eme siècle un instrument acceptable dans les musiques savantes de l'Ouzbékistan, du Tadjikistan, du Turkménistan et des Ouïghours.
Il existe aussi des instruments au nom similaire mais très différents, en Inde et au Bangladesh, plus proche du rabâb ou du sarod, et en Afghanistan, plus proche du sitar indien.
Il existe deux variétés de dotâr, avec petite caisse de résonance assez anguleuse, taillée dans un bloc de murier massif et avec caisse de résonance bombée et arrondie, en lamellé-collé de hêtre, noyer ou mûrier (assez proche du setâr iranien ou du saz turc).
A celle-ci se greffe un manche très long et fin (en poirier, noyer ou abricotier).
S'y ajoute une table d'harmonie légère en hêtre ou murier, percée de très petites ouïes à peine visibles.
Les 2 cordes (en métal, en soie ou en nylon), l'une aiguë et l'autre grave (à l'octave ou la quinte), reposent sur un tout petit chevalet.
Elles sont accordées au moyen de petites chevilles au bout du manche.
Il y a une quinzaine de frettes en boyaux, non amovibles, et placées selon une échelle chromatique.
Le manche est souvent décoré avec de la marqueterie ou des appliques d'os.
Le musicien tient l'instrument contre lui et utilise rarement un plectre (mezrap) préférant jouer avec ses doigts.
La technique est très complexe et rappelle celle de la guitare flamenca dont elle est peut-être une source.
En effet, le joueur parvient à jouer une succession très rapide de notes, non seulement par un mouvement de la main ou d'un doigt, mais en effectuant aussi des moulinets ascendants et descendants des doigts de la main droite, les pulpes, bien à plat en éventail, sur les cordes, tout en y appliquant des effets rythmiques.
Iran
La Citole est un instrument à cordes pincées archaïque en usage jusqu'au 14eme siècle, ancêtre du cistre.
Elle est issue d'instruments d'Iran sans doute introduits dans la péninsule Ibérique entre les 8eme et 15eme siecles par les Arabo-berbères d'Al-Andalus.
Elle est devenue par la suite un instrument médiéval européen à part entière.
De formes variées, la citole possède généralement quatre cordes en métal ou en boyaux, attachées sur un manche très court.
Elle est considérée comme l'ancêtre du cistreet de la guitare portugaise.
Iran
Le Qanûn est un instrument à cordes pincées de la famille des cithares sur table, très répandu dans les pays du Moyen-Orient ainsi qu'en Grèce, en Iran, en Azerbaïdjan, en Arménie et au Turkestanchinois.
Il ne faut pas le confondre avec le santour qui est un instrument à cordes frappées.
L’histoire ancienne du qanûn n’est pas bien connue.
Il est vraisemblable qu'il descend de l’ancienne harpe. Certains l’attribuent au philosophe Al-Farabi à la fin du 9eme siècle mais aucun écrit ne confirme cette thèse.
D’autres lui attribuent une origine grecque ou assyrienne.
Dans la musique byzantine instrumentale, c'est-à-dire la musique savante laïque de l'Empire romain d'Orient (appelé aussi Empire byzantin), le qanûn existait déjà sous une forme appelée « psaltirio » en grec.
La plus ancienne mention de cet instrument dans la littérature arabe se trouve dans les contes des Mille et une nuits — d’origine perse — au 10eme siècle.
Au Maroc et en Iran, ce qanûn moderne remonte à la fin du 18eme siècle et résulte de l'évolution de l'instrument déjà utilisé dans l'Empire byzantin, dans les pays sous influence ottomane.
Le qanûn ne permettait alors qu’un jeu monophonique avec la main droite. La main gauche devait appuyer sur les cordes pour changer la longueur de la partie pincée et ainsi permettre les modulations.
Iran
Le Setâr est un instrument de musique iranien dont le nom signifie « trois cordes » en persan.
Il est un membre de la famille des luths à manche long. Son origine se trouve en Perse à l'époque de l'expansion de l'islam.
C'est un descendant direct du tambûr, vieux d'environ 3 000 ans, et un parent direct du sitar indien.
Le setâr se compose d'une caisse de résonance arrondie composée de fines bandes de bois (de hêtre ou mûrier) lamellée-collée.
La table d'harmonie en hêtre est très fine et percée de toutes petites ouïes.
Le manche, long et fin, est en fruitier ou noyer et les quatre chevilles en buis.
L'instrument possède 25 à 27 frettes disposées de manière non régulière pour des yeux non avertis, permettant de jouer des quarts de tons.
Il y a deux siècles et demi, une quatrième corde a été ajoutée, accordée très souvent à l'octave supérieur de la corde grave pour y donner plus d'ampleur.
On l'accorde généralement ainsi : Do3 - Sol2 - Do3 - Do2.
Le registre du setâr est de deux octaves et demie. Malgré son très faible encombrement, il est assez sonore.
La main droite reposant sur la table d'harmonie, seul l'ongle de l'index pince les cordes en un mouvement de va-et-vient, permettant une grande virtuosité et offrant des sonorités riches et raffinées.
Les deux dernières cordes jouant le rôle de bourdon rythmique. On peut changer l'accord pour certaines mélodies.
Il a toujours été destiné à jouer le répertoire de la musique d'Iran, le radif.
Il est populaire et les femmes aiment aussi jouer de cet instrument très ténu.
Généralement, il est plutôt joué dans un cadre méditatif ou intimiste.
Il existe une méthode de setâr conçue par Hossein Alizadeh.
Iran
Le Sitar est un instrument de musique à cordes pincées.
C'est un luth à manche long, symbole de la musique hindoustanie.
La légende attribue sa création à Amir Kushro au 14eme siècle.
Cette simple version à trois cordes, dérivée du tambur perse, a été modifiée au fil des siècles.
Au 18eme siècle, une quatrième corde fut ajoutée, puis au 19eme siècle, les tarafs, cordes sympathiques, et la forme imposante, pour jouer dans les durbar, les cours royales.
Il est le principal instrument du Khyal, musique hindoustanie classique de l'Inde du Nord.
A la fin des années 1960, l'instrument connut une vogue éphémère dans la musique pop.
Composé d'une caisse de résonance hémisphérique en gourde (tumba) et d'un large manche creux (taillé dans du tun ou du teck), muni de frettes argentées courbes et amovibles, sur l'arrière duquel est fixé un petit résonateur en bois, le sitar est un luth complexe.
De multiples influences lui ont ajouté les cordes de bourdons rythmiques cikârî, comme sur le bîn, puis des cordes sympathiques.
Il dispose de deux chevalets plats, permettant le buzz caractéristique (jawari) des instruments indiens.
Le principal, sur pied, est situé au-dessus de l'autre et porte les cordes de jeu et de bourdon, tandis que le plus petit porte les cordes sympathiques.
Enfin, c'est un instrument très décoré, par des appliques d'os ou d'ivoire sur le manche, et des bas-reliefs sur les résonateurs.
Asie du Sud
Inde
Le Benju est un instrument à cordes pincées indien de la famille des cithares (et non des luths (sitars) indiens) et ressemblant à une épinette des Vosges ou à un dulcimer.
On le rencontre aussi au Pakistan, en Afghanistan et au Japon.
Sa caisse de résonance de forme rectangulaire avec une ouïe circulaire est solidaire d'un couvercle qui fait ressembler l'ensemble à une petite valise souvent équipée d'une poignée pour son transport.
Les cordes, tendues au-dessus d'une touche frettée collée en surépaisseur sur la table de résonance, sont de calibre très fin.
Elles sont fixées avec des pointes au niveau du cordier et sont accordées à l'aide de chevilles en métal.
Ll y a cinq chanterelles et un bourdon, en général accordé à l'octave grave ou à la quinte des chanterelles.
On met les cordes en vibration à l'aide d'un médiator ou d'un plectre, et on fait varier la hauteur des notes en les raccourcissant à l'aide de touches de machine à écrire (ou de clavier), sur lesquelles figurent uniquement des chiffres, qui reviennent à leur place initiale grâce à de petits ressorts quand on les lâche.
Cet instrument donne par les cliquètements dus aux ressorts et à son apparence étrange une impression de bricolage génial.
C'est un instrument rare qui se rencontre au détour d'une rue et dont les enfants raffolent.
Le son très ténu en est souvent amplifié électriquement.
Leule la musique folklorique ou de film, y est jouée.
Inde
Le Sarod est un instrument de musique à cordes pincées apparu au19eme siècle au nord de l'Inde et utilisé en musique indienne classique.
C'est un luthhybride issu du dhrupad rabâb, un instrument indien ancien et du rabâb afghan.
Le nom dérive peut-être du persan sarûd (chanter) car nombre de chanteurs s'accompagnaient ainsi.
Le grand (110 cm) et lourd corps du sarod est taillé dans un bois massif de teck coupé et évidé, puis recollé.
Le manche est creux.
La caisse de résonance hémisphérique est recouverte par une peau de chèvre collée.
Un grand chevalet (sur pied) en os avec des trous et des sillets y repose, retenu à la base par deux cordelettes.
La touche est recouverte par une plaque de métal lisse et brillante, large vers la table et étroite vers le chevillier.
Il n'y a aucune frette ni ouïe, mais un résonateur (tumbâ) amovible en bronze (ou en bois) est placé à l'arrière du manche.
Il y a deux sortes de sarod ; bien que de noms similaires, désignant des maîtres musiciens, ces instruments diffèrent par la manière dont ils sont encordés (il existe aussi des petites versions pour les enfants).
Alauddin Khan sarod : Cette version, la plus récente (fin 19eme siècle), a été élaborée par Allauddin Khan.
Ce sarod a huit chevilles principales, dont quatre pour le jeu mélodique et quatre pour le jeu rythmique (sur un petit chevalet à part).
Il a aussi deux cordes de chikari, pour la rythmique rapide.
Enfin il a quinze cordes sympathiques pour augmenter la résonance de l'instrument.
Soit un total de 25 cordes métalliques (acier et bronze).
Ghulam Ali Khan sarod : Cette version, la plus ancienne (xixe siècle) et la plus proche du rabâb afghan, fut inventée et transmise par Ghulam Ali Khan à son petit-fils Haafiz Ali Khan.
Le sarod n'a que six chevilles principales, dont quatre de jeu, plus les chikari et onze cordes sympathiques, soit un total de 19 cordes.
L'instrument légèrement moins long et moins lourd, sans résonateur arrière.
Inde
Le Surbahar est un instrument de musique du nord de l'Inde.
Utilisé dans la musique hindoustanie, c'est un sitar basse en quelque sorte, rarement joué.
Le surbahar est un vieil instrument dérivé de la vînâ et du tambûr.
Il ressemble au sitar, mais est encore plus grand.
Son manche est beaucoup plus large.
Sa tête se termine par une sculpture de cygne ou de paon.
Et sa caisse de résonance est une calebasse aplatie, et non sphérique.
Les cordes sont plus grosses et le son plus graves.
On en joue, assis en tailleur par terre, exclusivement les râgas dans le style dhrupad, accompagné par le pakhâwaj.
On se sert de deux mezrabs (à l'index et au majeur) qui vont et viennent alternativement sur les cordes (comme dans la basse).
Vu le manche spécialement étudié, on peut tirer une corde afin d'infléchir une note non plus seulement sur une quinte, mais sur une octave entière.
Cette opération demande toutefois de la pratique du fait de la résistance de la corde.
Inde
Le Swarmandal est un instrument de musique indien à cordes pincées.
Ll s'agit d'une citharedont s'accompagnent exclusivement les chanteurs.
Bien que fort ancien dans les textes, l'instrument n'est aujourd'hui que la simple réplique des cithares autrichiennes peut-être amenées comme l'harmonium ou le violon par les colons anglais ou les missionnaires.
Il comporte en général 20 ou 40 cordes et une rosace centrale.
Comme le tampura, il joue le rôle de soutien modal : le jeu consiste à effleurer les cordes dans un mouvement régulier sans chercher à faire de mélodie, les cordes étant accordées en fonction du raga joué.
Inde
Le Vinâ est un vocable désignant deux familles d'instruments à cordes indiens fort différents : la rudra vînâ au nord de l'Inde, la sarasvati vînâ, au sud.
La forme la plus ancienne, dont les sources sont attestées dès le 2eme siècle av. J.-C. dans la sculpture (bien que mentionnée dans les écrits védiques depuis 3000 ans), est une cithare sur bâton, sans frette, avec deux résonateurs, appelée vînâ ou bîn.
La vina est considérée comme un instrument divin joué par la déesse Sarasvati, qui est généralement représentée avec l'une ou l'autre de ses formes.
Elle est constituée d'une pièce de bambou de 8 cm de diamètre et 125 cm de long, sous laquelle sont fixés deux gros résonateurs (thumba) sphériques (50 à 70 cm de diamètre) faits de courges séchées.
Elle a 24 frettes (parda) en bois, très hautes, permettant d'appuyer et de tirer sur les cordes afin d'obtenir des déclinaisons microtonales et des effets de glissandi.
Elle dispose de 7 à 9 cordes, dont 3 ou 4 passant sur les frettes pour le jeu mélodique, 2 ou 3 latéralement pour le jeu rythmique (chikari) et un bourdon (laraj).
La vînâ se joue soit posée horizontalement sur le genou gauche, soit posée verticalement sur l'épaule gauche, du musicien (bînkar) assis par terre.
Les doigts de la main droite sont équipés de 2 ou 3 onglets (mezrab) en métal.
Asie du Sud-Est
Cambodge
Le Chapey est un luth à deux cordes (autrefois quatre) originaire du Cambodge.
Généralement il est taillé dans trois bois différents : une caisse de résonance en krasaing et en jacquier, et un manche en teck", le tout fixé par une cheville en os d'éléphant.
Le chapey accompagne les improvisations vocales des musiciens itinérants et est aussi utilisé dans les ensembles de mariage.
Il peut être joué en solo ou en ensemble.
En général, les artistes chantent les anciennes légendes, ou racontent un événement dans un but éducatif.
Indonésie
Le Kacapi est un instrument de musique à cordes pincées du pays Sunda en Indonésie et existe aussi à java centre sous le nom de siter.
Cette cithare existe en plusieurs variétés : batak, sulawesi, kacapi indung, kacapi rincik.
On l'utilise notamment dans le kacapi suling.
C'est une petite cithare de 75 cm de long, à deux cores en métal, en forme de bateau, taillé dans du bois monoxyle, avec une cavité dans le dos.
Il a deux chevilles à friction.
Le manche a cinq ou six frettes excavées et ciselées du bois massif.
Le chevalet consiste en un reste du bois de la caisse de résonance, laissé sur la table d'harmonie qui possède plusieurs ouïes.
Il est souvent très décoré et poli, rendant parfois impossible son jeu, n'étant alors qu'une pièce décorative.
C'est un instrument joué avec un grand plectre, mais dont peu de musiciens subsistent.
On en joue soit en solo soit en accompagnement.
Il est généralement accompagnée par la vièle tarawangsa et peut faire partie d'un gamelan.
Indonésie
Le Keroncong est un instrument de musique de type ukulélé.
Il est utilisé dans la musique traditionnelle indonésienne par un groupe de musiciens habituellement composé, en plus du joueur de keroncong, d'un flûtiste, d'une guitare de type cavaquinho, d'un violoncelle et/ou une basse et d'un chanteur ou une chanteuse.
Par extension, la musique jouée avec cet instrument est qualifiée de keroncong.
Elle est apparue au 16eme siècle lorsque des marins ont importé des instruments et des musiques portugaises en Indonésie.
Elle a tout d'abord été assimilée par les gens du peuple, les Buaya.
Puis, elle remonte progressivement dans toutes les couches sociales.
Elle est maintenant considérée comme faisant partie du folklore indonésien.
Philipines
Le Hegelung est un instrument de musique apparenté à un luth de grande taille élancé à deux cordes construit et joué par les tribus T’boli des Philippines.
Il est muni de neuf frettes en bois pour la corde mélodique, l’autre servant de bourdon.
Vietnam
Le Dàn nguyệt ou đàn kìm est un instrument à cordes vietnamien.
Il est aussi appelé luth en forme de lune (ou luth-lune1) en raison de la forme de sa caisse de résonance.
Les cordes, en soie, sont au nombre de deux.
Il serait apparu au Viêt Nam au 11eme siècle.
L'instrument peut être accordé de différentes manières.
Souvent les cordes sont accordées en quarte ou en quinteou plus rarement à l'octave.
Il est accordé en fonction de la tessiture du chanteur, de la chanteuse ou d'un autre instrument avec lequel il joue.
Vietnam
Le Dàn bầu ou đàn độc huyền est un instrument de musique vietnamien, monocorde.
L'unique corde est mi-pincée, mi-frottée au moyen d'un plectre en bambou, tenue de la main droite.
La hauteur peut être modifiée à l'aide d'un manche flexible, muni d'une caisse de résonance, manipulé de la main gauche.
Les témoignages les plus anciens de l'existence de l'instrument estiment la date de sa création à 1770.
La technique instrumentale consiste à frotter le plectre sous la corde, dans un mouvement de bas en haut exprimé par le poignet droit, afin de provoquer sa vibration.
La hauteur de la note ainsi générée varie en fonction de la tension de la corde, laquelle est altérée grâce au manche à gauche de l'instrument.
Plus le manche est écarté de la corde, plus la corde sera tendue, et plus la note sera aigüe.
Vietnam
Le đàn tranh est un instrument de musique à cordes pincées Vietnamien de la famille des cithares sur table, proche du koto Japonais ou du guzheng Chinois.
Le Đàn Tranh Vietnamien prend son origine du Guzheng Chinois.
Il a été adapté par les Vietnamiens depuis l'époque des rois Trần, sous forme d'instrument à 9, 15 ou 16 cordes.
Avec le temps, cet instrument a vu ses cordes en soie remplacées par des cordes métalliques.
Aujourd'hui, les modèles modernes possèdent 17 cordes à la place des 16 cordes habituelles.
Un modèle à 22 cordes rajoute une octave supplémentaire et permet de pouvoir jouer plus dans les graves.
Đàn tranh a la forme d'une caisse allongée, arrondie, longueur de 110 à 120 cm. Il a seize cordes.
Il y a des chevalets vers le milieu de l'instrument pour accorder les notes.
Lvant, les artistes portaient souvent 3 plectres aux pouce, index et majeur pour pincer les cordes.
Les plectres sont en métal, en corne ou en ivoire.
Đàn tranh est joué seul pour accompagner des poèmes ou joué avec des autres instruments traditionnels pour la musique folk en préférence.
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