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Légende de la Rumba
Vers 1930, le son cubain est renommé rhumba aux États-Unis, sous l'impulsion de Xavier Cugat, et la rumba devient une danse de salon, qui fera partie des danses latines en danse sportive (malgré son nom, elle se danse plutôt sur des boléros cubains ou mexicains).
Dans sa forme actuelle, les figures de base gardent les vieilles images des intentions féminines de dominer les hommes par leurs charmes.
Durant une bonne chorégraphie de rumba, on devrait toujours voir les éléments d'attraction et de rejet entre l'homme et la femme.
Les mouvements érotiques et sensuels de la femme obtiendront une réponse de désir et de domination masculine ; c'est l'homme qui gagne toujours à la fin.
La rumba se danse un peu partout dans le monde aujourd'hui. Elle est appréciée dans beaucoup de pays et des cours de rumbas sont disponibles dans certaines grandes villes.
Le rythme de la « rumba » se compte en 4 temps. Le pas de base consiste à faire une suspension puis un pas sur chacun des 3 temps suivant. ("rien [en fait un relâchement de la hanche]-2-3-4" ; "rien, 2,3,4". Il faut deux mesures pour faire une boite complète.
La rumba naît dans les patios des solares et les docks du port à La Havane (yambù et guaguanco) et à Matanzas (Siguirya et Columbia) au cours des années 1800 dans les milieux afro-cubains. Le terme (peut-être dérivé de l'espagnol rumbo, en route…) désigne les fêtes nocturnes où on se rassemble (souvent dans les cours d'immeubles, les « solares ») pour chanter et danser.
C'est une musique faite de chants et de percussions. Au tout début, on utilisait les tiroirs des armoires (cajones) ou des cageots de morue, les caisses des voiles des navires, les boîtes de cigares frappées à mains nues ou au moyen de petites cuillères en bois (cucharas), mais aussi les congas (appelées à Cuba, tumbadoras).
Les tumbadoras étant les tambours d'origine congolaise servant aux rituels d'origine bantoue (palo, makuta, garabato) ; transformation de barriques, sans les fonds et sur lesquels sont tendues des peaux animales séchées.
L'influence des ethnies d'origine Nkua (abakua, efi, efo…) est également prépondérante dans la rythmique, le chant et la danse de la rumba. Il en existe quatre formes :
La plus ancienne et la plus rapide est la siguirya, terme que l'on retrouve dans la nomenclature flamenca ; le rythme est à 6/8, extrêmement rapide et se jouait sur les tambours congos. C'est un dérivé de ce qu'on nomme Palo Congo. Pelladito était un des rares à savoir le jouer encore. -mime de l'esclave se libérant de ses entraves. C'est originellement une danse d'hommes virtuose, au rythme rapide. Elle peut servir de joute, chacun à son tour montre son habileté, aussitôt suivi par un autre qui essaiera de le surpasser.
Yambú : le terme dérive de yambula, la « tierra de les remolinos », terre des tourbillons (terres africaines des collines Briyumba où les tourbillons aériens ne sont pas rares). Sa danse traditionnelle consiste en des tours sur soi, aussi bien des hommes que des femmes. À n'en pas douter, tourner sur soi-même provoque un état modifié de conscience que les populations africaines interprétaient comme la possession par l'esprit des ancêtres.
Cette danse, un peu passée de mode, est préservée par les générations anciennes, aussi, leur danse est comme eux, fatiguée ! Les plus jeunes qui s'y osent imitent par conséquent les maladresses de l'âge. Il est également mimé sur ce rythme le Saint Lazare-Babalu Aye-Coballende, divinité protectrice des malades et lui-même atteint de la lèpre, cheminant en tremblant sur ses béquilles.
Le yambu débute par une assez longue introduction appelée « diana », appel de tambour et arpèges de voix, à l'imitation des sonneries militaires clairon-caisse roulante et également souvenir du lalaeo des gitans d'Andalousie.
Le gallo (le coq) chante une décima, forme poétique issue du romance andalou, dix vers octosyllabiques, puis c'est le montuno qui progresse jusqu'à sa conclusion par des chœurs de plus en plus courts et une accélération réelle du tempo, autre évocation des tourbillons africains
Le guaguancó est la plus populaire des formes de la rumba à présent. Les textes narratifs traitent de la vie quotidienne : politique, amour… La danse s'articule autour du « vacunao » à signification érotique, symbolisé par un geste du danseur ou par un foulard qui va poursuivre la danseuse, et que celle-ci cherche à éviter tout le long de la danse. Dans le guaguancó, le rythme est en 2/2.
Les trois dernières formes musicales sont construites autour de la clave, originairement en 6/8, puis ayant dérivé en 2/2, de par le « remplissage » polyrythmique en quatre débits sur trois décompositions du temps.
Par ailleurs et au contraire, dans la columbia, le discours « soliste » du quinto marque fréquemment quatre débits sur la décomposition ternaire des pulsations.
La rumba est un des genres les plus andalou-africains de Cuba.
Rumba Flamenca Rumba Catalane Rumba Congolaise Rumba (danse de salon)
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