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Légende du Reggae
Le reggae est lancé en Jamaïque à la fin des années 1960 dans un contexte de forte émulation entre petits producteurs de musique.
Il est le fruit de nombreuses rencontres et de métissages : évolution du ska puis du rocksteady, il trouve ses racines dans les rythmes et musiques blanches coloniales qu'on faisait jouer aux esclaves (polka, mazurka, scottish, quadrille mais aussi musiques de types militaires avec fifres et tambours), les formes culturelles et musicales du XIXe siècle comme le Kumina, le Junkanoo (en) ou le Revival Zion qui se traduisent dans les musiques traditionnelles caribéennes (mento puis calypso), mais est aussi très influencé par le Rhythm and blues, le jazz et la soul music (la musique américaine est alors très en vogue en Jamaïque).
A ces influences s'ajoute celles de musiques africaines, du mouvement rasta et des chants nyabinghi, qui utilisent les tambours dérivés des cérémonies Buru afro-jamaïcaines.
Ce métissage ne s'arrêtera pas là : de nos jours, nombre de styles s'inspirent, intègrent ou reprennent le style reggae de par le monde. Le reggae est maintenant une musique universelle, comme le souhaita son principal ambassadeur, Bob Marley.
Le terme apparaît en 1968 en Jamaïque, mais son origine est controversée. Il pourrait venir du mot d'anglais jamaïcain, « streggae », qui désigne une personne mal ou trop peu habillée, et de là, les prostituées11 ; ce mot aurait été modifié par une radio jamaïcaine de l'époque.
Cette étymologie est également fournie par le grand producteur de reggae Bunny Lee qui l'explique au musicien et musicologue spécialiste de la Jamaïque Bruno Blum dans le film Get Up Stand Up, l'histoire du reggae, précisant que les radios n'avaient pas aimé le mot péjoratif « streggae ».
Pendant l’hiver 1968, le rythme Rocksteady mesuré a laissé place à un son plus rapide, plus enjoué, plus dansant.
Le reggae était né. Toots (Toots Hibbert) annonça ce nouveau son avec le titre précurseur Do the Reggay, monstre complexe avec du groove faisant la publicité de “la nouvelle danse qui se répandait en ville.” Toots voulait “faire du Reggae, avec vous !”
De 1969 à 1971 Toots ne pouvait pas se tromper en enregistrant pour Leslie Kong. Avec les Beverley’s All-Stars (Jackie Jackson, Winston Wright, Hux Brown, Rad Bryan, Paul Douglas et Winston Grennan), noyau de musiciens constant et la brillante harmonie des Maytals, Toots écrivit et chanta de son inimitable voix sur tous les sujets imaginables
Le Lovers rock, lancée à Londres au milieu des années 1970, définit un reggae doux, au rythme moins marqué, qui parle d’amour et de situations sentimentales et s’oppose en cela au reggae roots. Il est devenu synonyme du reggae « romantique » dont les figures jamaïcaines les plus représentatives sont Gregory Isaacs, John Holt, Dennis Brown et Freddie McGregor
Le Skinhead reggae se démarque du rocksteady par un tempo plus rapide, un skank à l’orgue souvent doublé et une influence funk dans le jeu de basse alors que la batterie marquait le troisième temps d’une mesure de quatre temps, à la façon du rocksteady (dans le ska, il s’agissait des deuxième et quatrième temps)
Le New roots (année 1995) marque le début de la vague « new-roots » amorcée l'année précédente par la mort du chanteur Garnett Silk. Sur le plan des textes, le new roots, aussi appelé dancehall roots, désigne le retour de la mode des textes conscients et « culturels » (moins présents depuis la seconde moitié des années 1980 où les textes les plus mis en avant traitaient souvent de manière ambiguë d'armes à feu ou de sexe) dans le reggae jamaïcain, sous le renouveau de l'influence rasta.
Early Reggae · Lovers rock · New roots · One-drop · Skinhead reggae ·
Ragga · Reggae fusion · Reggae rock · Rocksteady ·
Roots reggae · Rub-a-dub
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